Il est possible de définir la via-ferrata comme une activité consistant à progresser seul ou à plusieurs sur un support naturel (paroi rocheuse en général) caractérisé par un tracé (chemin avec sens et orientation définis), des aides à la progression non naturels (barreaux, échelles, câble, poutres, marches, prises, ponts, etc.), des inclinaisons variables (verticale, horizontale, déversante, insolite) et porteur de quelques incertitudes en vue d’atteindre un point précis (sommet) souvent vertical (parfois horizontal) en adoptant une motricité inhabituelle et un déplacement orienté, nécessitant l’usage d’appuis (mains, pieds essentiellement). La via-ferrata expose le pratiquant au risque de chute, d’où la mobilisation de ressources (physiques, mentales, affectives), de savoirs et de techniques spécifiques pour assurer la sécurité.
Cette activité appartient à la famille des Activités Physiques de Pleine Nature (APPN) c’est-à-dire des sports de nature car elle se déroule en milieu naturel, inconnu et incertain.
La richesse inhérente à cette pratique se retrouve aussi dans l’environnement nature (pas sur des structures ou murs artificiels), la confrontation aux éléments ainsi que sur la faune et la flore rencontrée qui est unique, spécifique et particulière (parfois endémique).
Cet engagement dans le milieu nécessite un contrôle des risques par la maîtrise de la sécurité afin de préserver l’intégrité de l’individu. De ces pratiques naissent une citoyenneté inédite et un rapport inédit à la culture, à l’environnement et au monde social.
La pratique de la via-ferrata peut s’accompagner donc de nombreux savoirs : cartographie, topographie, géologie, météorologie, physique appliquée, biologie, etc.
Elle constitue une éducation à la sécurité, à la gestion des risques et s’accompagne d’une solidarité, de coopération et de convivialité.
Enfin, c’est une activité qui laisse une part importante aux sensations, aux émotions, au plaisir, à la réalisation et au dépassement de soi-même.